Questions sur la facilitation graphique

  • C’est quoi la facilitation graphique, concrètement ?

    La facilitation graphique c’est l’utilisation de visuels pour faciliter l’élaboration d’un processus collectif : le fait de traduire visuellement, souvent en temps réel, ce qui se dit pendant une réunion, un atelier, un séminaire. Les échanges sont synthétisés sous forme de mots, dessins, schémas, etc.).

    La facilitation graphique sert à clarifier la pensée collective, rendre visibles les idées, les liens, les tensions. Rendre visible l’invisible, parfois.
    Elle aide à mieux se comprendre, à rester concentré, et à produire quelque chose de partagé, plutôt qu’une accumulation de paroles.

    Par extension, le terme est aussi souvent utilisé pour la production de visuels, à froid, servant à rendre compréhensibles des choses complexes (informations, organisations, systèmes, …). On parle alors aussi de modélisation graphique.
    Enfin, produire des canevas de travail, c’est aussi de la facilitation graphique.

  • La facilitation graphique, c’est pour l’effet « waouh » ? 

    L’effet “waouh” n’est pas exclu, mais il ne devrait pas être l’objectif.

    L’objectif, c’est la valeur que produit le visuel pour l’équipe, le collectif au travail. Ce qui répond à LA question boussole : “en quoi est-ce utile ou important d’avoir un.e facilitateur.ice graphique ?”

    Si le résultat est beau, si les participant.es ont du plaisir à relire la fresque, je ne serai pas le dernier à m’en rejouir. Mais c’est un bonus, pas un objectif.

  • La facilitation graphique c’est du dessin ?

    Non. La facilitation graphique c’est l’utilisation de techniques visuelles pour restituer des paroles, des échanges, des idées, des dynamiques.

    Le dessin y est quasiment toujours présent mais pas nécessaire.
    Une facilitation graphique peut être extrêmement puissante (et donc aidante) sans comporter un seul dessin.
    Le seul aspect qui compte c’est la valeur que le visuel produit apporte, par sa synthèse, la manière dont il aide à atteindre l’objectif.

    Dessiner peut contribuer à ça, si le dessin est au service de l’objectif, qu’il ne sert pas que la dimension “waouh”.
    Trop de dessin, ou des dessins mal à propos peuvent ajouter de la confusion et nuire à l’objectif du groupe.

  • Dans quels types de situations est-ce pertinent ?

    Dès qu’il y a de la complexité, de nombreuses idées partagées, débattues, des sujets et voix discordantes, dans la réflexion sur une vision, un projet ou une transformation par exemple ; dès qu’il est utile de donner une lecture synthétique et systémique permettant de prendre de la hauteur.

    Le cas d’usage le plus connu est la “captation graphique en direct”, aussi nommée “graphic recording” pendant un séminaire stratégique, un atelier de co-construction, une réunion d’équipe, une conférence.
    Les modélisations graphiques peuvent également soutenir vos présentations, ou vos livrables, mémoires, réponses à des appels d’offres…

    Là où le verbal seul montre ses limites à décrire la complexité, le visuel peut venir lui servir de support, comme une cartographie aide à la navigation.

  • Est-ce que ça fonctionne avec des équipes « pas créatives » ?

    Oui. Il ne s’agit pas de faire dessiner les participants, mais de les aider à penser ensemble. La facilitation graphique est un outil cognitif, pas une activité artistique.
    Tous les cerveaux décodent le visuel extrêmement vite et peuvent s’appuyer sur une cartographique des informations qui les aident à naviguer dans ce qui se dit.

  • Est-ce que ça remplace un compte-rendu écrit ?

    C’est possible mais plutôt rare, et rarement souhaitable.
    La facilitation graphique complète souvent le compte-rendu : elle synthétise, structure et donne du sens là où l’écrit détaille.

    Une fresque n’a pas vocation à retracer l’ensemble des idées et des arguments. Elle donne à voir les enjeux, les sujets, leur organisation.
    Elle répond toujours à un objectif, défini en amont : que doit-elle contribuer à comprendre, à faire avancer ? En quoi est-ce utile de faire ce travail ?

    La réponse à ces questions permet d’aiguiller le choix des informations représentées, la manière dont elles le seront, et par voie de conséquence d’en laisser nécessairement certaines de côté.

  • Comment se déroule une intervention de facilitation graphique ?

    Chacun de mes accompagnements démarre par un temps de cadrage indispensable. Pour vous accompagner, j’ai besoin de comprendre :

    – qui sera présent (ou à qui est destiné le travail lorsqu’il ne s’agit pas d’une production en direct) ;
    – de quoi il sera question ;
    – quels sont les objectifs et intention de l’atelier, ou de la présentation ;
    – quels sont les objectifs de cette facilitation graphique (en quoi est-ce utile de me payer pour faire ce travail ?).

    Pendant l’intervention, je capte et structure les échanges en direct, sur tablette numérique ou en grand format papier / carton mousse selon les besoins et contraintes.

    Après, vous gardez les planches lorsque je travaille sur un support physique, et je vous transmets les fichiers images.

    Nous débriefons à chaud puis quelques jours plus tard.

  • Travailles-tu seul ou avec les animateurs / facilitateurs ?

    Les deux sont possibles.

    J’interviens très souvent en appui d’un.e ou de plusieurs facilitateur.ices, avec qui je peux ajuster séquence par séquence les objectifs et intentions de mon intervention au regard de ceux des séquences.
    Idéalement, nous pouvons ainsi ajuster le déroulé et les modalités pratiques (le design) de l’événement pour que la facilitation graphique contribue au mieux à la dynamique de la journée.

    C’est en étant avant tout facilitateur que je peux vous proposer des manières de travailler qui permettront de bénéficier des apports de la facilitation graphique.

    Lorsque j’interviens seul, ce travail de réflexion en amont est fait avec vous.

  • Combien de temps faut-il prévoir et comment se préparer ?

    De quelques heures à une journée ou plus, selon le format.
    Une préparation légère suffit parfois : un échange en amont pour cadrer le sujet, les attentes et le contexte.

    Parfois, il est utile ou nécessaire de préparer plus longuement la fresque, mais aussi des canevas de travail qui pourront servir à votre séminaire ; produire des visuels modélisant des informations qui seront utiles aux participants, etc.

    Prévoyez toujours au minimum un temps de pré-cadrage qui me permettra de vous faire une proposition méthodologique et financière, puis un temps pour affiner le cadrage.

  • Quelles questions se poser avant de contacter un facilitateur graphique ?

    Lorsque vous m’aurez contacté pour faciliter graphiquement votre événement, voici les principales questions que je vais vous poser :

    – Quelle est la nature de l’événement ?
    – Qui seront ses participants et dans quel objectif seront-ils réunis ?
    Qu’attendez-vous de mon travail ? À quoi devra-t-il contribuer ?
    (en quoi va-t-il être utile de dépenser de l’argent pour me faire intervenir ?)
    – Avez-vous une préférence ou une contrainte concernant le support de travail (numérique ou papier) ?
    Si non, ce choix pourra être éclairé par ces questions :
    * Avez-vous un besoin de projection sur grand écran / en visio pendant tout ou partie de l’événement ?
    * La configuration de la salle pendant l’événement permet-elle de me réserver 5 à 10m2 le long d’un mur ou dans un espace hors circulation pour y installer mes chevalets ou fixer ma fresque papier sur un mur ?
    * Quel usage prévoyez-vous pour le support terminé (envoi par email, reproduction grand format, affichage dans une salle de l’organisation, etc.) ?

  • Combien coûte un facilitateur graphique ?

    Le tarif dépend principalement de mon temps d’intervention et du temps de préparation nécessaire : quelle implication est attendue ou nécessaire dans le design du séminaire ? quel niveau de préparation de visuel est attendu en amont ? faut-il produire certains visuels en amont ?

    Je travaille comme un consultant, en établissant une proposition forfaitaire basée sur une estimation en journées de travail.

    Un devis est toujours établi après un cadrage général.